Malgré son nom anodin, la prêle des champs, cette mauvaise herbe a survécu sur terre pendant plus de 300 millions d’années. On l’appelle un fossile vivant. Cela révèle l’importance de savoir les défis que représente sa suppression : c’est presque impossible.
Il existe néanmoins des failles dans l’armure de la prêle. Les herbicides peuvent la ralentir suffisamment longtemps pour permettre à votre culture de prendre de l’avance. Dans le soya Enlist E3™, l’approche par programme concernant la prêle inclut des traitements en prélevée et en postlevée avec les herbicides Enlist™. Ils ciblent ses stades de reproduction et de croissance.
Le problème : La prêle des champs est une mauvaise herbe vivace sans fleurs ni graines, très compétitive. Elle pousse bien dans un large éventail de conditions. Toutefois, elle ne survit pas dans les zones bien ombragées.
Chez la prêle, des rhizomes tubéreux jouent le rôle de racines. Ils s’étendent horizontalement sous terre. Ils peuvent aussi descendre assez profondément. Des preuves ont permis de trouver des rhizomes de prêle jusqu’à six mètres de profondeur dans le sol. Les tubercules se trouvent dans les parties les plus profondes de la structure racinaire. Ils restent dormants tant que les rhizomes auxquels ils sont attachés sont vivants. Si par exemple, le travail du sol sépare les rhizomes du réseau principal ou s’ils meurent, les tubercules se « réveillent » et commencent à générer de nouvelles tiges.
La prêle est dimorphe. Cela signifie qu’elle a deux formes physiques différentes, selon la période de l’année. Au début du printemps, des pousses verticales sortent de terre sous la forme d’une seule tige terminée par de longues têtes coniques produisant des spores. Lorsque celles-ci dépérissent, les plantes familières à tige creuse et au feuillage prennent le relais.
Suppression de la prêle des champs au moyen du système EnlistTM de suppression des mauvaises herbes : Une gestion efficace de la prêle se concentre sur le contrôle des parties aériennes. Ces pousses porteuses de spores apparaissent au printemps. Les tentatives d’élimination des rhizomes et des tubercules souterrains ne font qu’encourager la nouvelle croissance et la propagation.
Comme la prêle survit à presque tout, les producteurs doivent adopter une approche pluriannuelle et multidimensionnelle pour la maîtriser. Cela inclut l’utilisation répétée de méthodes culturales, telles que le fauchage et l’ombrage, ainsi que l’utilisation d’herbicides. En effet, l’élimination répétée des parties aériennes, année après année, vide lentement la plante de ses réserves souterraines. Elle réduit suffisamment la biomasse du rhizome pour qu’elle finisse par mourir. Il s’agit d’un engagement de longue haleine. La prêle ne disparaît pas facilement ou rapidement.
En revanche, la prêle extrêmement sensible au 2,4-D tolère mal le système de désherbage Enlist. Il comprend deux options d’herbicides à base de 2,4-D, un outil puissant pour ceux qui cultivent le soya Enlist E3. Ses variétés tolèrent le glyphosate, le glufosinate et le 2,4-D. Elles peuvent être traitées en toute sécurité avec :
Les deux herbicides incluent la technologie Colex-D™. Cela leur confère une volatilité quasi nulle et un potentiel de dérive physique minimisé. Ils restent là où ils sont pulvérisés.
L’approche par programme pour supprimer la prêle des champs : Il s’agit d’un système à deux passages pour le soya Enlist E3. Il cible les pousses de prêle au début du printemps, ainsi que la partie supérieure verte qui apparaît lorsque ses pousses meurent.
Principaux points à retenir : Ce qu’il faut retenir de la prêle des champs, c’est qu’elle est une survivante coriace et qu’il faut du temps et de la patience pour la maîtriser. Un programme d’herbicides à deux passages vise à la fois les pousses et les parties aériennes vertes. Il s’agit d’une bonne stratégie. Elle réduit la concurrence des mauvaises herbes et épuise progressivement la biomasse souterraine des rhizomes.
Bien que les options d’herbicides efficaces contre la prêle soient limitées, l’approche par programme Enlist permet aux agriculteurs d’appliquer du 2,4-D, un herbicide auquel cette mauvaise herbe est extrêmement sensible. Son application deux fois par saison protège le potentiel de rendement de votre culture de soya.